LE GRAND JOUR ?

Enfin de bonnes nouvelles pour les emprunteurs ?

Bonnes nouvelles! Ce lundi, le haut conseil de stabilité financière a prévu une réunion au cours de laquelle son président Bruno Lemaire, devrait renouveler son souhait de desserrement des conditions d’accès au prêt immobilier.

C’est dans une interview au Parisien que le ministre de l’Economie et donc président de l’HCSF a répondu par l’affirmative à la question posée sur l’objectif de modifier les conditions d’emprunt. «Nous étudierons des nouvelles mesures pour assouplir davantage les conditions d’octroi des crédits», a-t-il précisé. Outre le HCSF, la banque de France sera naturellement présente à cette réunion. C’est bien cette dernière qui réévalue au trimestre les règles qui conditionnent l’accès au prêt immobilier.. 

Tous les acteurs qui gravitent autour du marché de l’immobilier, tous les propriétaires vendeurs, tous les futurs acquéreurs sont donc impatients de voir ce qui ressortira de cette réunion axée sur la question du crédit immobilier, qui est un sujet prépondérant et déterminant en cette période de crise.

Par ailleurs, il n’est pas aisé de déterminer si la sclérose et le silence du côté des banques sont liés à des choix stratégiques ou à l’obligation d’appliquer les règles du HCSF…De ce doute, découle naturellement la facilité de désigner la corporation bancaire comme en partie responsable du climat actuel.

Du côté des courtiers en crédit et plus largement des professionnels, l’idée serait de prioriser le bon sens de l’analyse à la brutalité de la règle du taux d’endettement maximal à 35 % des revenus. Sur ce point, le ministre et président du HCSF ne s’est pas prononcé.

Des ajustements en cours

Ce dernier évoque néanmoins la possibilité : « d’éventuels nouveaux ajustements techniques » ayant à priori pour objectif de faciliter l’accès au crédit.

Bruno Lemaire a également aborder l’opacité des décisions bancaires négatives en précisant qu’il souhaitait que les motifs de ces refus soient plus clairs. Une orientation vers plus de transparence sur les processus de refus de prêts qui permettrait à son avis, la possibilité d’une «procédure à l’amiable, entre l’emprunteur et le banquier, lorsque ce dernier refuse un prêt immobilier. Si la situation de l’emprunteur le permet, cette procédure devrait permettre d’aider à comprendre pourquoi le prêt a été refusé et éventuellement conduire à une révision de la décision.»

Au cours de la précédente réunion du HCSF en septembre, aucune mesure d’assouplissement n’avait été adoptée alors que l’orientation du ministre était identique à celle du jour. La Banque de France apparait en effet de son côté, plus inquiète à l’égard du risque de surendettement des ménages insistant sur le fait que les durées de prêts et les charges de remboursement ne cessent de progresser. 

Pour conclure, voyons si ce débat débouche cette fois ci sur des mesures concrètes permettant la relance du marché du prêt immobilier tout en maintenant un degré de sécurité manifeste pour les organismes prêteurs afin d’assurer la pérennité d’un marché central sur lequel repose la bonne santé financière du pays.

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